Sous une glycine en fleurs, un banquet s’étire dans une effervescence joyeuse. La table, généreusement dressée, semble vibrer encore des éclats de rire et des toasts levés trop haut. Mais ici, nul recueillement, nul geste figé dans la solennité. Dans cette relecture féline et irrévérencieuse de la Cène, Françoise Leblond fait danser la sacralité et la légèreté, l’iconique et l’iconoclaste.
La scène déborde de vie. Quatre compères ont déjà roulé sous la table, emportés par l’exaltation d’un festin sans retenue. Deux chattes, parées de tenues audacieuses, se jouent des regards enfiévrés de leurs compagnons. Tout ici célèbre la chair, l’instant, l’abandon aux plaisirs d’une nuit sans lendemains. Loin de l’austérité mystique, ce banquet félin célèbre une autre foi, celle de la liberté et du désir.
Les chats de Françoise Leblond, dotés d’une expressivité troublante, oscillent entre humanité et espièglerie. Un rictus, une posture, un éclat d’œil… et voilà que s’installe une complicité mutine entre le spectateur et ces convives en pleine débauche gourmande. La vigne au-dessus d’eux, subtile allusion biblique, devient le témoin complice de cette mascarade profane où l’amour du jeu l’emporte sur toute révérence.
Avec « Le Banquet », Françoise Leblond détourne les codes avec une malice savoureuse, convoquant le sacré pour mieux en rire, exaltant l’insouciance dans un éclat de couleurs vives. Une scène qui nous rappelle que la vie est un festin où se mêlent audace et ivresse, où chaque instant est un toast porté à l’irrévérence joyeuse.
Sous une glycine en fleurs, un festin félin s’anime dans un tourbillon de rires et de plaisirs sans retenue. Ici, la solennité cède la place à l’insouciance : les toasts s’élèvent trop haut, certains roulent sous la table, et les regards se croisent avec malice. Dans cette relecture irrévérencieuse de la Cène, Françoise Leblond célèbre une autre foi, celle de la liberté et du désir, où l’audace et l’excès deviennent un hymne à la joie de vivre.