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Au détour d’un rêve peint par Françoise Leblond, Le Renard et les Deux Corbeaux déploie une scène où la nature s’anime d’une fantaisie malicieuse. Sous un ciel d’un bleu profond, une prairie lumineuse s’étire jusqu’à l’horizon, bordée d’arbres majestueux. Au centre, un tronc robuste, veillant sur ses branches gorgées de fruits rouges aux proportions démesurées, devient l’épicentre d’un jeu d’ombres et de regards complices.
Deux corbeaux, élégamment coiffés de chapeaux de paille ornés de rubans verts, se livrent à un festin gourmand. L’un trône sur une cerise tombée au sol, tandis que l’autre, dissimulé dans le creux de l’arbre, semble protéger son butin. Mais un troisième protagoniste veille, un renard aux yeux rieurs et au sourire espiègle. Assis sur son arrière-train, il observe la scène avec la patience d’un conteur prêt à écouter la suite de l’histoire. L’instant, suspendu, vibre d’une tension subtile, comme si la nature elle-même retenait son souffle.
Cette scène, empreinte d’une malice tendre, évoque les fables intemporelles de La Fontaine, où rusé et naïf se croisent dans un ballet d’intentions inavouées. L’équilibre fragile entre les protagonistes nourrit l’imaginaire : qui du renard ou des corbeaux aura le dernier mot ?
Dans cette composition, Françoise Leblond orchestre avec brio un dialogue entre peinture et narration. Ses couleurs chatoyantes, éclatantes de vie, insufflent une énergie lumineuse, tandis que la géométrie simple et fluide des formes apaise l’esprit. Le Renard et les Deux Corbeaux n’est pas qu’un tableau, c’est une énigme poétique, une fenêtre ouverte sur un monde où la nature murmure des histoires à qui sait les écouter.
Sous un ciel vibrant, un renard rusé et deux corbeaux gourmands se défient dans une scène malicieuse et lumineuse, digne d’une fable.