Avec son humour caustique et sa tendresse habituelle, Françoise Leblond détourne ici l’un des épisodes les plus marquants de l’art contemporain : la fameuse banane scotchée de Maurizio Cattelan, vendue à prix d’or et devenue symbole de provocation artistique.
Dans Chatcolle-moi cette banane, ses personnages félins anthropomorphiques observent la scène avec une distance amusée. Ces chats, à la fois malicieux et bienveillants, ne jugent pas : ils s’étonnent, ils sourient, et nous invitent à réfléchir. L’œuvre mêle ironie et poésie, sans cynisme, rappelant l’esprit des Zazous où l’humour servait à rester léger dans un monde parfois absurde.
La toile met en lumière le contraste entre l’art spéculatif — une banane collée pour plusieurs millions — et une peinture sensible qui redonne la parole aux émotions, à l’humanité et à la beauté des personnages. Ici, la dérision se fait élégance, et le rire devient un pont entre la critique et la tendresse.
Avec ce clin d’œil à Cattelan, Françoise affirme son style unique : une peinture contemporaine où les chats incarnent nos faiblesses, nos surprises et nos sourires. Par ce regard félin, elle réinvente l’histoire de l’art et interroge nos certitudes : qu’est-ce qui fait la valeur d’une œuvre ? Sa matière, son contexte, ou l’émotion qu’elle transmet ?
Chatcolle-moi cette banane est à la fois une parodie et une déclaration d’amour à la création. L’artiste y rappelle que l’art n’a pas besoin de millions pour toucher, mais simplement d’un regard qui s’arrête, qui rit et qui s’émeut.

Avec humour et tendresse, Françoise Leblond détourne la célèbre banane scotchée de Cattelan.
Ici, les chats zazous trinquent à l’absurde, entre jazz, absinthe et poésie de Rimbaud.
Une parodie pleine d’esprit, où l’ironie se fait complice plutôt que cynique.
