Au pays des coquecigrues

Au Pays des Coquecigrues : Un Voyage Fantaisiste dans l’Imaginaire de Françoise Leblond

Avec Au Pays des Coquecigrues, Françoise Leblond nous entraîne dans un univers onirique où l’imagination règne en souveraine. Ce titre, emprunté à Rabelais dans Gargantua, évoque un lieu chimérique où tout devient possible, un monde extravagant où se croisent le merveilleux et l’absurde. Fidèle à cet esprit fantasque, l’artiste compose un paysage peuplé de créatures insolites et d’éléments poétiques, où le réel et l’imaginaire s’entrelacent dans une joyeuse alchimie.

Le décor s’ouvre sur un ciel profond aux nuances de bleu et de violet, fusionnant avec une mer tout aussi mystérieuse. De chaque côté, des rochers ocre jaune s’élèvent, parés d’arbres aux fruits éclatants. Ces formes organiques, traversées d’ouvertures inattendues, créent un passage vers l’ailleurs, invitant à la rêverie.

Au centre de la scène, l’eau abrite des apparitions énigmatiques : une fleur surgissant d’un ballon rouge, un oiseau-lézard chevauchant un poisson, et plus loin, un bateau en forme de coque de noix voguant avec à son bord deux poissons rouges. Sur une sphère flottante, un oiseau bariolé observe le spectacle, tandis qu’une minuscule souris veille sur ce théâtre imaginaire. Autant de signes qui rappellent l’inventivité rabelaisienne, où la nature et l’artifice se mêlent dans un tourbillon de fantaisie.

L’œuvre s’inscrit dans la série Réalisme Imaginaire, explorant cette frontière ténue entre le monde réel et celui des songes. À travers une palette lumineuse et une composition foisonnante, Françoise Leblond célèbre la liberté créative et l’évasion par l’art. Au Pays des Coquecigrues n’est pas seulement une invitation au rêve : c’est un hommage au pouvoir de l’imaginaire, ce territoire où l’inattendu devient une évidence et où la poésie se joue des conventions.